Tourisme au Panamá: découverte des San Blas (art 1)
Deux, trois jours maximum, c’est généralement ce dont disposent les touristes qui visitent le Panamá pour découvrir les îles San Blas. Pour ma part, bien qu’ayant navigué trois ans dans cet archipel paradisiaque où vivent les amérindiens Kuna, chaque fois que j’ai la chance d’y retourner pour accompagner des voyageurs, je m’émerveille encore de nouvelles rencontres.
Je vous raconte ici la dernière balade en date: la découverte, avec un petit groupe de voyageurs, des environs d’Achutupu*
Tôt le matin, le minibus vient nous chercher à l’hôtel, dans le confort feutré nous avons réparé nos fatigues des visites de la veille et de la soirée panaméenne. Peu après, Feliciano, notre brillant chauffeur, livre sa fournée à l’aéroport d’Albrook. C’est ici que décollent les avions de compagnie de vols intérieurs, Air Panama.
Les formalités d’embarquement sont plus détendues qu’à JFK Airport ou Miami lors d’un transit… mais strictes quand même. Par exemple, vous devrez annoncer votre poids à la cantonade, la préposée au pesage des bagages peut ainsi additionner le tout, bagages et passagers et voir si le poids fatidique est dépassé. Le groupe fait déjà corps, nous passerons tous au sauna plutôt que d’abandonner l’un d’entre nous pour surcharge pondérale dans cet aéroport glacial ! Le siècle de présence (quelques uns disent ici d’occupation…) américaine au Panamá a laissé des traces, par exemple l’usage outrancier des climatiseurs ou encore la dépendance aux chips-coca consommés à chaque petite faim de la journée. Le groupe n’étant pas concerné par ce travers, nous passons sans encombre !
A l’idée de survoler à nouveau la cordillère revêtue de la superbe forêt équatoriale et les îles paradisiaques des San Blas, les hélices de l’A380 local frémissent déjà de plaisir bien avant de décoller en vibrant (petite pensée émue pour les Latécoère du Grand Serge…) Le nez collé aux hublots, nous allons partager leur extase durant quarante minutes avant de nous poser sur le tarmac on ne peut plus folklorique d’Achutupu.
Les envoyés spéciaux de l’hôtel nous accueillent à bord des chaloupes à moteur et vont nous conduire vers la petite île privée où nous sommes attendus par le staff coloré et chaleureux du lodge.
Nous prenons possession de nos chambres.
Chacune des sept "cabañas", montées sur pilotis, comprend deux lits doubles, un cabinet de toilette avec douche et une véranda où des hamacs vous invitent au farniente et à la rêverie.
Après un copieux petit déjeuner nous embarquons à nouveau pour aller visiter notre premier village kuna : Mamitupu**
(à suivre…)
*petite leçon de phonétique : en kuna comme en espagnol le U se prononce OU. Tupu (toupou) ou Dup (doup) signifiant l’île et achu (atchou), le chien, alors Achutupu (atchoutoupou) c’est l’île aux chiens.
**quand je vous disais que le U c’est OU ! Voila l’exemple type des ennuis avec une grand-mère de la famille que je cherche à vous éviter au moment de passer le diaporama durant vos longues soirées d’hiver… vous prononcerez "mamitoupou" et me remercierez par la pensée ! Ouf ! L’incident diplomatique est évité. D'ailleurs les mamies sentent toujours bon.