Mille et une photos du Panama, petit panorama en vingt clichés commentés
Choisir une vingtaine de photos pour raconter mes coups de cœur au Panama. Une gageure, façon mission impossible. C’est l’espèce de défi qu’un ami et néanmoins lecteur fidèle du blog, passant ces jours derniers à la maison, me lança.
Pour lui j’ai donc fait un tri rapide, au débotté. Après, il me fallait trouver une justification pour ne pas laisser sans suite le crève-cœur que fût cette sélection, j’aime tellement de nombreuses autres facettes de ce pays et il me fût si difficile d’exclure bien des photos-souvenirs. Alors, avant de le diluer à nouveau dans le gros fichier "mes images" de la machine à stocker des bits, ce cruel résumé de l’album photographique de mon Panama, le voici. Mais il méritera forcément une suite… une sorte d'extension en somme.
Avec une présentation qui n’a rien d’un classement préférentiel : Les îles San Blas de Kuna Yala, les Emberas, le Canal, les fêtes, les vestiges de la colonisation espagnole, les Panaméens et la nature.
Les îles San Blas
Des cases au coude à coude, comme pour résister à la montée des eaux
Train de banlieue kuna, on part au boulot
Tranquille, il faut passer par dessus pour aller pêcher sur le récif!
Des visages qui ont tant à raconter à leurs petits enfants
Fêtes traditionnelles
Chaque année, à Portobelo les diables sortent de leur boite...
... sous les yeux vitreux, mais vigilants des Congos
Le Canal
Ils y rentrent sans chausse-pieds, mais c'est limite...
Pays bien sous tous rapports échangerait voitures contre minerai
Les vestiges de l'époque coloniale
Du temps de leur jeunesse ils visaient d'autres bateaux moins inoffensifs
Les canons sont rouillés , le site devenu havre de paix
Les Emberas
Le Clézio a écrit de si belles pages sur elles... rien à ajouter
Toujours rien à dire de plus...
Sur le sentier de la paix, le chaman veille
La Nature
Un autre veilleur de jour
Christophe Colomb écrivait à sa Reine qu'il y a de l'or partout au Panama
Mais si! Même dans les arbres
Avec aussi de tout petits bijoux
Le peuple panaméen
Le vieux juke box et son client, caras OK!
De la musique avant toute chose!
Déjà tout petit, les Panaméens sont gourmands de la vie
Infos et commentaires
1- Ile de Orostupu, golfe San Blas. Photo aérienne.
2- Ces petites voiles auriques m’enchantent. Sûrement parce que je navigue aussi à la voile mais sûrement aussi pour la poésie qu’elles font éclore sur les eaux cristallines des San Blas. Celles-ci quittent l’île Achutupu au petit jour pour aller rejoindre les potagers situés sur le continent.
3- L’autre raison de mon admiration pour ces pirogues à voile, la voilà. Les kunas sont de magnifiques navigateurs. Sur leur frêle Ulu ils peuvent affronter de belles vagues menaçantes, avec calme et dextérité.
4- J’ai déjà dit la beauté de ces visages. Ces parchemins où se déchiffrent des vies, sous la douceur de vivre apparente, doit se cacher la rudesse du quotidien. J’ai dit aussi la grande difficulté de les amener jusqu’ici…
5- Des traditions ancestrales s’expriment toujours avec beaucoup de couleurs et de musique au Panama. Une des plus vivaces se déroule à Portobelo, chaque année pour fêter le Carnaval.
6- Je les croisais souvent dans les rues de la petite ville sans savoir qu’ils se cachaient sous ces visages de Congos durant le carnaval. Bien identifiés, maintenant ce sont des potes. Ce qui veut dire qu’ils ne demandent plus la pièce en échange du cliché. Et ils adorent les tirages sur papier glacé. Ne détestent pas non plus se voir offrir une canette bien fraiche… des potes quoi !
7- J’en ai vu des centaines de ces gros monstres rentrer dans ces chambres d’écluses sûrement rikiki à leurs yeux, et pourtant je reste toujours impressionné.
8- Tout aussi impressionnant le trafic dans la Tranchée Gaillard.
9- Les ruines des Forts de Portobelo. Plane encore au dessus de ces vieilles pierres et de ces canons qui tentent désespérément de résister aux attaques du temps une clameur muette de ces temps de bruits et de fureurs.
10- Fort San Lorenzo. Dominant l’embouchure du Río Chagrés où se mélange une palette de bleus aux franges d’écume immaculée. S’il est un endroit qui respire la paix c’est bien ici (venir avant l’arrivée des touristes…).
11- Ne cherchez pas : c’est dans son essai "Haï" (chez Albert Skira-1971). Déjà cité dans ce blog par notre ami Jean-Pierre.
12- Des visages comme celui-là, en visite, on peut croire qu’ils sont plus nombreux qu’il n’y a d’habitants… les Emberas ont un passeport sur le visage : leurs sourires, calmes, amicaux, avec un zeste de fierté.
13- Bon, là il faudra un article entier. Bientôt...
14- Au Panama, la nature, forcement la nature. On y passerait sa vie sans arriver à la connaître. Une jeune femelle de singe araignée (Ateles goeffroyi) nous invite à quand même faire une tentative.
15- Et les indigènes pensaient que lorsque la petite Rana Dorada (Atelopus zeteki) mourrait elle se transformait en or. En quelques mois un champignon aquatique venu de nulle part vient d’exterminer presque toute la population. Sauvée, in extremis, j'ai raconté comment et par qui.
16- Le Guyacan, arbre mythique s’il en est. Enchante la forêt tropicale et les villes durant sa trop fugace floraison. Article annoncé…
17- Ah ! Ce turbulent "minuscule petit oiseau"…
18- Au Panama, tu vas au fin fond d’une petite route de campagne, parfois même d’une piste, là, il y a toujours un futur copain qui t’accueille dans un improbable bistrot. Le patron est parti pour quelques minutes (ou heures ?), le Cholo descendu "à la ville" pour vendre sa demi-douzaine d’avocats est désolé pour nous qui venions chercher quelque café de réconfort. Tellement désolé qu’il nous offrit généreusement sa portion de patacones, son petit déj’. Comment résister à ces assauts de gentillesse, à ces bouilles amicales et chaleureuses ? Le Panama, c’est ça, partout, tout le temps…
19- De la musique, bien sûr ! C’est aussi partout et tout le temps. De Verlaine, les Panaméens n’ont dû retenir que ce petit bout de son Art Poétique. Fatalement devenu leur crédo.
20- Tout d’abord, si vous m’avez suivi jusqu’ici : merci et bravo ! Je parlais de l’amabilité des Panaméens dans les campagnes mais, si vous sortez un peu des lieux touristiques, vous la retrouverez aussi dans les villes. La plupart du temps, leur joie de vivre vous est offerte en partage. L’accueil du voyageur reste important pour ce peuple aux métissages multiples.