Folklore traditionnel du Panama. Le "1er Festival de la Pollera Conga" à Portobelo. Sur le podium !

  A Portobelo, pour mettre de l’ambiance, rien de tel que de lâcher un groupe Congo dans les rues. Imaginez un peu la folie de cette après-midi, pour la première de ce "Festival de la Pollera Conga" ils sont douze à avoir débarqué de leurs chaloupes endiablées !

  Après s’être copieusement échauffés, envahissant le centre du village, ils vont être appelés à tour de rôle avec pour mission de mettre le feu sur le podium. Pour assister à ce déferlement de joies en fusion, une foule bigarrée a envahi le grand terre-plein qui domine la place centrale où trône l’auguste bâtiment restauré de la Douane Royale.

  Officiellement, chaque groupe dispose d’environ vingt minutes pour faire preuve de leurs talents. Musiques et chants, cris en tous genres, folles excentricités, stridences de sifflets, pitreries… enfin, tout ce qui caractérise un groupe de Congos en liberté. Mais aujourd’hui l’élément essentiel qui doit être mis en valeur c’est la "pollera"*¹, le vêtement des femmes. Et comment pourrait-on mieux le montrer qu’en mouvement ? Alors place à la danse endiablée des Congos*² !

  Tandis que les hommes, accoutrés de leurs tintinnabulantes brocantes, virevoltent, sautent comme diables sortant de leur boite, s’agitent et tournent autour des danseurs, un seul couple s’exprime. Sans scénario préétabli, la femme ou l’homme, jamais les deux en même temps, sont remplacés de façon spontanée par des candidats à l’érotisme saccadé du "tamborito-espontaneo".

  La plupart des groupes feront fi des chronomètres des gentils-organisateurs… Il faudra que la nuit s’approche pour remettre un peu de calme sur Portobelo. Mais jusqu’à une heure avancée, avouons qu’il s’agissait plutôt des premières lueurs d’un lendemain promis "gueule-de-bois", quelques flammèches éparses relancèrent de beaux départs de feu. Ces derniers soubresauts de fête, comme par hasard, seront localisés près des petits débits de boissons de ruelles généralement paisibles, tout au moins les jours de semaine…

Notes:

*1- La Pollera-Conga

*2- La danse des groupes Congos

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