L'association "Rugby French Flair" au Panama. (2) Début de la mission.
Un salon de l'hôtel Bristol. 9h du mat', le briefing. Jean Baptiste Ozanne, le président de l'Association, Jean Marie Cadieu le trésorier aidés de deux ou trois autres lève-tôt mettent en place chaises, écran vidéo et, sur une grande table, les diverses tenues que tous porteront au cours du séjour. Peu à peu l'équipe prends place dans la bonne humeur, flottent de petits quolibets rappelant à certains quelques épisodes pimentés de la première soirée panaméenne.
Evocation du programme de la tournée par le Président. Au compte-goutte, quelques discrets retardataires, comme grands squales silencieux, se glissent pour trouver place dans l'assistance. L'un des membres de l'Association, qui n'a pu venir, a envoyé une vidéo concernant les consignes de sécurité à appliquer au Panama, il semble connaître fort bien le sujet. La porte s'ouvre pour une dernière entrée. Pourtant furtif, visant tant bien que mal une chaise libre, tout là-bas au fond de la classe, près du climatiseur (nous sommes au Panama…), l'homme est reconnu par un guetteur. Cordon Bickford, la salve d'applaudissements traverse l'assemblée rigolarde. Un habitué de la chose ou bien manière de le féliciter de l'effort surhumain déployé pour entrouvrir les pont-levis médiévaux qui lui servent de paupières? Retranché qu'il doit être dans ses souvenirs de Panama by night. Retour à l'ambiance studieuse. Après avoir énuméré tous les dangers et les réactions à prévoir, le conférencier termine en faisant dégonfler le soufflé: - pas de parano les gars, le Panama est dans le trio de tête des pays les plus sûrs d'Amérique Latine! Notez bien ça amis lecteurs.
Fin de la vidéo, un raz-de-marée déferle vers la grande table. Les petites serveuses couleur cannelle, préposées aux verres d'eau, écarquillent leurs yeux devant les torses exposés pour la séance d'essayage. Mais d'où viennent ces touristes extraterrestres? D'Ovalie mes mignonnes, d'Ovalie… le pays où poussent les XXXL+++. D'ailleurs, quand je suis invité à choisir un polo souvenir, ne restera sur l'étal dévasté qu'un pôvre XL, victime innocente d'une interruption de croissance le privant de la kyrielle de X qui lui était pourtant promise.
Tenues de soirée, blazer-chemise-cravate, polos de tous les jours et le magnifique maillot aux couleurs bleu-blanc-rouge du Panama pour les matchs prévus, le tout à trouvé preneur dans une ambiance "remise des maillots". S'il ne manquait le parfum acre des onguents camphrés, on pourrait se croire dans un vestiaire où flotteraient ces effluves mêlés de trac et d'envie d'en découdre, exacerbés par la voix de l'entraineur haranguant ses guerriers, perdus dans le brouillard des sueurs de fin d'échauffements.
Direction le bus. Première partie de la mission en vue.
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