Les îles-villages de l'archipel des San Blas au Panama

Publié le par Michel Lecumberry

   Le premier constat que l'on fait en arrivant dans un village kuna c'est qu’il manque un peu de place (doux euphémisme). Pour aller saluer le Sahila (le chef coutumier) il va falloir se glisser, parfois légèrement en biais façon crabe, entre les huttes quasiment collées les unes aux autres. Il faut aussi faire très attention et baisser la tête lorsque nécessaire… les bambous dépassant des toits de chaume et les linteaux de porte ne sont pas prévus pour le gabarit des uaka* que nous sommes.

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Au milieu de ces charmants labyrinthes, agrémentés par ci par là de petits espaces verts joliment fleuris, chaque village compte au moins deux grandes cases communautaires :

- La Maison du Congrès (onmaked nega), c'est le cœur du village. Là se tiennent quotidiennement en fin d’après-midi les réunions publiques, religieuses ou socioculturelles que nous évoquerons dans un autre article.
- La salle des fêtes (inna nega) étymologiquement: la maison de l’inna, c’est le nom du breuvage consommé lors des cérémonies qui ont lieu pour la puberté des jeunes filles. Souvent, on l’appelle également en espagnol, la "chicha fuerte" (prononcer tchi-tcha). A son évocation, les regards kunas s’éclairent ! Nous verrons pourquoi…

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Dans les grands villages, on trouve aussi des cases qui servent de cuisines communautaires pour préparer les gros chaudrons de chicha-fuerte à l’occasion des fêtes.
Vous trouverez aussi, disséminées dans le village, de petites boutiques, simple recoin "avec fenêtre sur rue" de la hutte de la propriétaire. Là, les habitants peuvent acheter quelques provisions, des ustensiles ainsi que des tissus et bobines de fils pour coudre leurs molas.

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  Quelquefois une cabine téléphonique, parfois habillée de bambous, met une touche de 21ème siècle sur ce décor ancestral. Ces derniers temps, ces cabines ont tendance à s’écrouler sous le poids de la rouille, la compagnie Cable and Wireless ne les entretient plus car chacun possède maintenant son cellulaire. Dernières arrivées, belles ( ?) orchidées fleurissant les palmes roussies des toitures, antennes et paraboles de télé mettent les bouchées doubles pour rattraper leur retard dans la course au consumérisme…
 
Les Kunas n'ont pas besoin d'édifices religieux, la maison du Congreso remplit cette fonction. Mais dans certains villages on peut voir de petites églises. Catholiques, Baptistes, Mormons ou autres Témoins de Jehova... ont trouvé à les implanter, non sans mal. A cause du manque d’espace bien sûr mais aussi à cause de la résistance de certains chefs spirituels Kunas.

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  Quand l’importance de la population des villages le justifie, des écoles élémentaires permettent la scolarisation des garçons et des filles. L’enseignement dispensé était jusqu’à ces dernières années en espagnol. Il est maintenant bilingue, des instituteurs kunas se sont joints aux enseignants panaméens. Plus tard, si les moyens financiers des parents le permettent, les enfants pourront aller à l'école secondaire sur l'île de Narganá. Comme il n’y a pas d’internat, il faut payer des locations pour se loger. Certains pourront ensuite obtenir une bourse pour aller étudier à l'université de Panamá ou de Colón.
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Enfin, chaque île-village possède un quai en béton où viennent s'amarrer les pirogues des visiteurs et, moyennant paiement d'une taxe, les petits caboteurs de commerce venant de Colombie.
 

Note : * - le Waka ou Uaka, c’est l’étranger en général. Les Etasuniens sont les Merki

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A
Bonjour,<br /> <br /> Qu'elle est la meilleure façon de réserver (si possible sans tour opérateur) et sur qu'elles iles est il intéressant de dormir sans trop de touriste et proche de la population. Nous arrivons au Panama en janvier 2017 avec 2 enfants 5 et 2 ans. Merci pour vos conseil. Cdl Amélie
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M
Pour que je puisse vous répondre, il faut m'envoyer un message par le "contact". Merci