Portobelo, vendredi 22 octobre au petit jour

Publié le par Michel Lecumberry

   Il est cinq heures,

   Paris s’éveille…Oups! reflexe sur un air connu... et le décalage horaire, qu’en fais-tu ? OK, OK, je reprends mon texte…
   Il est cinq heures,
   Portobelo s’endort… Le lever du jour, tel une détestée sonnerie militaire, vient de signifier la fin de la plus longue nuit portobelienne de l’année. Un matinal rayon de soleil, comme par enchantement, vient de gommer le bruit et la fureur de la longue fête.
   Sous le regard amusé du paisible héron blanc, à son avis c’est dans le ruisseau qu’il faut plutôt chercher, une poule gratouille le gazon déserté du vieux fort pour offrir pitance à ses poussins. Les voiliers de la baie somnolent encore tandis que, sous le couvert de la Douane Royale, de vagues formes violettes émergent maladroitement d’un trop court sommeil. Au coin de la ruelle, accrochés au roulis du comptoir d’une buvette, une poignée de Cholos* retardent le moment du retour dans la solitude de leurs collines, poussant des cris de chiens de meute.
   Chants du cygne, la fête agonise.
   |Sur la baie qui s’éveille, un couple d’amoureux pose en mauve le mot fin.

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   Il est temps pour moi d’évoquer le Cristo Negro de Portobelo et LA Fête qui lui est consacrée chaque 21 octobre et ce, depuis 1821.
   Dans un article vous dire qui est ce fameux Cristo Negro, dans un ou deux autres tenter de vous décrire en peu de phrases - gageure - la fête du 21 octobre avec quelques photos-souvenirs.     Portobelo s’empourpre…

 

* Les Cholos sont les descendants des métis espagnols-indigènes, cultivateurs ou éleveurs, ils sont les vaillants défricheurs du pays. Leurs cris de ralliement semblent émaner des chiens d’une chasse à courre.

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