Tourisme au Panama: Excursion sur l’île de Coïba
L’île de Coïba se trouve dans l’Océan Pacifique à l’ouest de la Péninsule d’Azuero à une vingtaine de kilomètres des côtes.
Jusqu’en 2003 elle abritait un pénitencier où s’exécutaient les peines de longue durée. Actuellement elle est classée comme parc national. Depuis peu les touristes y ont accès mais en nombre restreint. L’île est surveillée par des gardes de l’ANAM* et quelques policiers.
Au mois de mars de l’année passée j’ai accompagné pendant quatre jours un groupe de huit touristes.
Le premier jour, tôt levé, nous nous rendons à la Terminal** munis de notre équipement. Un bus nous conduit en trois heures à Santiago. Quelques uns d’entre-nous profitent du voyage pour compléter la nuit écourtée.
Sur place un guide spécialisé nous amène à Puerto Mutis. Nous embarquons les bagages et levons l’ancre.
Le temps est superbe. Au début tout est calme, nous pouvons prendre des clichés. En quelques minutes nous sommes sortis du Golfo de Montijo et plus rien n’arrête le vent. Les vagues se creusent. Notre embarcation rebondit de l’une à l’autre. Il n’est plus possible de prendre un cliché valable.
Nous longeons la côte, dépassons Santa Catalina, paradis des surfeurs et quelques minutes plus tard nous sommes face à une plage de sable blanc, avec cocotiers, entourée par une eau limpide. C’est l’enchantement. Nous sommes transportés dans un de ces films de James Bond. Nous débarquons à une cinquantaine de mètres du rivage, les pieds dans l’eau. Pas désagréable d’ailleurs, l’eau est à 26 degrés. Le sable de la plage est tellement chaud, que pieds nus, nous devons courir jusqu’à l’ombre. Nous déjeunons sur la terrasse d’un petit restaurant; fruits de mer, poissons. Petite sieste pour les uns, promenade sous les cocotiers pour les autres avec découverte de superbes buissons d’ibiscus. Nous rejoignons notre bateau, mettons le cap sur Coïba. Une heure plus tard nous voici à pied d’œuvre. A nouveau nous barbotons les pieds dans l’eau. Nous déposons nos bagages et repartons visiter le centre pénitentiaire. Lugubre au possible. Dire qu’ici ont vécu des centaines de personnes dans des conditions extrêmes. Il est vrai que ce n’étaient pas des petits anges; assassins, récidivistes de tous poils mais aussi durant la dictature des prisonniers politiques. Les crocodiles et les requins fournissaient les meilleurs matons. Impossible de s’échapper.
Nous rentrons après le coucher du soleil. Le dîner terminé, au dodo, demain réveil à 5h30 du matin.
Le lendemain les corps endoloris par les secousses du navire, l’esprit encore dans les bras de Morphée nous partons pour une promenade apéritive. D’abord le bateau, puis sur une plage un guide de l’ANAM nous attend. Quelques recommandations et nous nous enfonçons dans la forêt. Elle est dense, beaucoup de bruits; oiseaux, singes hurleurs. Nous gravissons une côte pendant une demi-heure, heureusement à l’abri du soleil qui chauffe déjà, redescendons de l’autre côté de l’île, traversons des mangroves et nous revoici au bateau. Quelques minutes plus tard nous profitons d’un petit-déjeuner bien mérité.
L’après-midi nous allons visiter une île toute proche. Un superbe coucher de soleil nous accompagne sur le retour. Dîner et tous au lit. Le lendemain, tôt le matin (une fois de plus), plusieurs personnes du groupe sont déjà à pied d´œuvre sur la plage pour assister au lever du soleil
Après le petit déjeuner nous repartons dans la forêt, même ambiance qu’hier mais cela grimpe plus. Notre garde a la bonne idée de s’arrêter fréquemment pour donner quelques explications ce qui permet de souffler. On redescend. Nous avons tellement tournicoté que nous ne savons plus très bien où nous sommes. Nous traversons une mangrove et devons marcher pendant quelques centaines de mètres les pieds dans l’eau car avec la marée basse notre bateau ne peut s’approcher de la plage. Au retour nous déjeunons, un mini-repos et nous voilà repartis pour une minuscule île ; Islita Granito de Oro. Avec nos tubas et nos masques nous admirons le fond de l’eau et nous apercevons des tortues géantes, des raies mantes, des nombreux coraux et deux requins plus bas que nous qui ne nous regardent même pas. Nous rentrons alors que le soleil se couche sur la mer. Dîner. Nous restons un peu plus tard à partager nos impressions et prendre le verre de l’amitié. C’est déjà notre dernière nuit.
Le lendemain matin, promenade apéritive pour les volontaires. Mais tout le monde se fait un point d’honneur d’être de la partie. Après avoir petit-déjeuné, dernières photos, et nous plions bagages. Nous prenons congé des gardes de l’ANAM, des policiers et partons visiter une dernière île. Courte promenade sur la plage et nous reprenons le bateau. Une surprise gastronomique nous attend sur la terre ferme. Un succulent déjeuner à base de crustacés accompagné d’un vin chilien bien frais nous est servi sur la terrasse d’un petit restaurant entouré de cocotiers au bord d’une plage, face au Golfo de Montijo.
Derniers regards sur cette superbe région et nous mettons le cap sur Puerto Mutil.
En fin d’après-midi nous rejoignons la capitale. Le lendemain mes amis touristes prennent l’avion pour la France et le froid.
Diaporama: une visite sur l'île de CoïbaVoir le Fichier : Coiba_revisite.ppsx
Notes:
*A .N .A .M. Autoridad Nacional del Ambiente. Autorité nationale responsable du milieu ambiant
**La Terminal : station principale de Panama-Ciudad d’oú partent la grande majorité des bus desservant tous le pays.